Sud Aérien,
une organisation syndicale pour tout le personnel du transport aérien
L'histoire de Sud Aérien
Un historique sur la création du syndicat depuis 1984
C’est l’époque de ce qu’on a appelé le « recentrage » de la CFDT, qui cherche à se débarrasser des militants qui l’ont intégrée à la suite de mai 68 et des mouvements sociaux et sociétaux de 1970. La radicalité de ces derniers entrave la volonté d’Edmond Maire de réformer la CFDT pour devenir le syndicalisme d’accompagnement du Parti Socialiste en soutien à François MITTERRAND, élu président de la République en mai 1981.
Dans ce mouvement de chasse aux sorcières, la CFDT exclut des pans entiers qui la constituent et entre autres, les deux principaux militants de la section syndicale CFDT de la compagnie aérienne nationale Air Inter : Robert LEGOURRIEREC et Julie CORBEAU.
A la suite de ces exclusions, par un congrès du 5 juin 1984, 90% de la section syndicale ex-CFDT, décide de créer un syndicat autonome capable d’organiser les travailleurs du secteur aérien et se dote d’un statut : c’est le SNPIT.Le PDG d’Air Inter indique aux militants : « je ne vous donne pas 6 mois » !A sa décharge, le syndicalisme autonome est quasiment absent d’un paysage syndical français monopolisé par les 5 confédérations syndicales : CGT-CFDT-FO-CFTC-CGC.
Par ses statuts, les adhérents du SNPIT veulent justement sortir de ce syndicalisme archaïque, structurellement hiérarchisé, courroies de transmission soit des partis politiques soit de catégories professionnelles.Les fondamentaux que le SNPIT réaffirmera à chacun de ses congrès et encore aujourd’hui, reposent sur la laïcité, la liberté de penser et d’agir, son indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques ou patronaux, l’absence de « hiérarchie syndicale » (suppression du mandat de secrétaire général, création d’un Bureau National collectif), le respect de l’autre quelle que soit son origine, son genre, sa religion…, pour l’autonomie de fonctionnement des sections syndicales, contre l’autoritarisme et les corporatismes.
Notamment les sociétés de sous-traitance aéroportuaires. Il développe les luttes et obtient notamment dans l’unité syndicale à Air Inter, les 38h par semaine sans réduction de salaire. Il s’investit dans toutes les structures de représentation du personnel : délégués du personnel, CHSCT, CE pour défendre les intérêts des salariés de la façon la plus efficace.
À Air Inter, il prend la gestion du Comité d’Entreprise pendant 6 ans dans l’unité avec le soutien des syndicats des personnels navigants.
Ensemble, ils soutiennent la complémentarité des moyens de transport (notamment entre l’avion, le fer et la route) et luttent contre la dérèglementation aérienne. Il est présent dans toutes les luttes y compris nationales. Dans le transport aérien, il s’oppose à la privatisation d’Air France et à la fusion Air France/Air Inter. Il réclame des droits égaux pour tous les salariés du transport aérien.
SNPIT 1997
En 2010 : il existe 17 sections syndicales SUD Aérien dans 17 entreprises du transport aérien.
Dans ces entreprises, SUD Aérien priviligie la défense des conditions de travail, les salaires. Il organise et soutient souvent la défense des intérêts des salariés devant les tribunaux (Prud’hommes, Tribunal d’Instance, Cour d’Appel). Sa compétence en matière juridique est vite reconnue même par les dirigeants de ces entreprises.
Avec SOLIDAIRES, il poursuit sa lutte contre les projets gouvernementaux destructeurs des droits sociaux : 2003 grève et lutte contre le projet de loi Fillon contre les retraites, 2006 contre le CPE, 2010 contre les lois Sarkozy, 2015 contre la loi El Komry qui attente aux 35h…